|
|
|
Triade relationnelle
Au
fil
des années, à force de vouloir mettre en question tout ce
que je pouvais avoir à l'esprit, je me suis rendu compte
qu'il y avait trois domaines dans lesquels se regroupaient
mes réflexions :
1. Les fonctionnements de la pensée
2. Un questionnement sur
les idées et notions qui entourent le terme "lien"
3. Les perceptions de ce
qui est "à l'extérieur"
Par exemple :
- Si je pense à une chaise, je peux avoir à l'esprit sa
dénomination (le mot chaise ou le nom du modèle), son
image (la couleur, la forme), faire intervenir le sens du
toucher, du goût, voir même du son. Je peux puiser dans un
souvenir ou être créatif et la modéliser à loisir.
(Il est d'ailleurs très
probable que vous ayez eu à l'esprit une chaise
précise durant cet énoncé et que vous puissiez la décrire facilement.)
Je pourrais poser plusieurs réflexions et interrogations
au sujet de cette chaise.
Maintenant, je vais tenter de "comprendre" la chaise au
travers des trois domaines évoqués ci-dessus :
1. Les fonctionnements de
la pensée
Ma pensée est en activité et me
permet de nommer, voir, sentir, etc. tout ce qui à trait
au concept que je me fais d'une chaise. Je peux me
questionner sur le fonctionnement de ma pensée qui fait
que la chaise est pour moi réelle (je la vois, je suis
assis dessus, je peux la nommer) ou créée (j'imagine les
caractéristiques d'une nouvelle et elle n'est pour
l'instant qu'un songe).
Dirais-je que la chaise existe, résonne ou se reflète dans
dans mon esprit ?
Existerait-elle si je n'étais pas la pour la voir, la
nommer, y penser ?
Quelle différence ma pensée fait-elle entre celle que je
considère comme "réelle" et celle que je considère comme
"créée" ?
Attention, il ne s'agit pas de répondre à ces questions !
La focale est à mettre sur "comment la pensée peut mettre
ces questions en lien avec la chaise".
Ce
n'est pas clair ? Nous pourrions en discuter.
2. Un
questionnement sur les idées et notions qui
entourent le terme "lien"
Il semble
évident que pour penser à la chaise, il faut donc pouvoir
penser à la chaise.
C'est justement là que le questionnement acquiert une
dimension importante :
- S'il n'y avait pas de chaise dans mon esprit à l'instant
où j'y pense, pourrais-je y penser spontanément ?
- Pourrais-je penser à une chaise, si la chaise en
elle-même n'avait jamais été inventée ?
- Serais-je capable de reconnaître une chaise si je n'en
avais jamais vu, mais qu'elle fut déjà inventée ?
- Quelle représentation aurais-je d'une chaise si celle-ci
s'était appelée "table" ?
Dans ce questionnement, s'orienter et structurer son
cheminement est difficile car les liens que l'on a s'en
trouvent dégrossis et déconstruits.
Voudriez-vous
que l'on explore cela ensemble ?
3. Les perceptions de ce
qui est "à l'extérieur"
Si j'écarte mes pensées (domaine
1) et les notions de lien (domaine 2) en ce qui concerne
la chaise, il reste là un "truc" qui peut "avoir" et/ou
"être". Je pourrais :
- m'asseoir dessus, pour me reposer.
- y déposer un vase avec des fleurs, pour embellir une
pièce.
- l'appeler "amie" et lui raconter des secrets de famille.
- m'en servir comme raquette pour créer un sport.
Quoique je décide de faire de ce "truc", s'il m'est
possible de faire abstraction de ce que ma pensée lui
attribue comme référence principale (à la base une
chaise), je peux alors outrepasser la fonction de cette
chaise et ne m'en servir que dans ses propriétés des plus
complexes au plus simples : c'est un arrangement de bois,
de métal ; c'est de la matière ; c'est quelque chose ;
c'est là.
Dans ce domaine, il n'est question que d'audace pour
braver la pensée et la structure que celle-ci a mise en
place pour faire des liens avec tout ce qui crée pour nous
: un monde, une réalité.
N'oserions-nous
pas quelques choses d'inhabituelles ?!
Déconstruire un savoir a été l'une des mes principales
tâches ses dernières années. Mes observations et
introspections m'ont mené à renommer cette triade :
1. La culture Gentillesse
2. L'exploration relationnelle
3. Les magiciens d'ose!
J'ai le sentiment que ce
qui est important à mettre en avant, lorsque l'on souhaite
comprendre quelque chose, ne sont pas les images, les
mots, les fonctions d'un sujet ou bien les pensées qui y
sont attachées, mais un subtile et impalpable élément qu'
unit tout ce à quoi nous tendons : le lien.
Le nom "Exploration relationnelle" m'a semblé être la
dénomination la plus juste pour la démarche que
j'entreprends, à savoir : questionner jusque dans
l'inconnu.
Je
serais ravi d'avoir l'occasion de vous parler plus
en détail de cette triade relationnelle.
|
|
|
|
|
|
Philosophie
Mon bagage philosophique
n'est en rien académique et teinté d'études exhaustives
des courants majeurs/mineurs, d'auteurs vedettes,
contemporains ou antiques. Il découle de plusieurs années
de réflexions et constats empiriques.
Lorsque j'ai lu "Apologie
de Socrate", je me souviens avoir
instinctivement comprit à quelle finalité (compréhension
subjective) la démarche maïeutique
menait :
savoir que
l'on croit savoir (des choses) et découvrir
que l'on ignorait que l'on savait (d'autres choses).
Je m'étonne encore d'observer avec quelle intensité l'esprit
et la raison façonnent ma compréhension et sont capables
d'édifier mon savoir.
Selon moi, la philosophie n'est pas :
- donner un sens à
un questionnement intérieur (Pourquoi la vie ? Pourquoi la
mort ? Pourquoi le grille-pain grille-t-il le pain ?).
- tenter d'expliquer
le fonctionnement de la logique, de la raison ou tout autres
éléments étant capable de construire un savoir portant sur
la mécanique de son esprit.
- engendrer des envies
et passions au
travers d'une accumulation de connaissances (de soi ou de la
"réalité").
- tendre vers un état supérieur au
travers d'une quête sacrée.
En revanche, je ne sais pas ce qu'est la philosophie.
Lorsque je tente d'être en "philo-sophie" (amour de la
sagesse), j'en arrive toujours à utiliser un seul et unique
outil : la question.
Pour résumer : lorsqu'une réponse se profil dans un
raisonnement, elle doit m'être remplacée par une question.
Savoir
que l'on croit savoir
Par exemple : Le ciel existe (sans avoir possibilité de
regarder maintenant par la fenêtre).
Comment sais-je que le ciel existe ?
Je le sais, c'est tout.
Depuis quand le sais-je ?
Je ne sais pas.
D'où me vient ce savoir ?
Ma mémoire.
De quelle provenance extérieur ?
Sûrement un professeur à l'école, un livre
ou mes parents.
Ai-je besoin de valider mon savoir par un de mes
sens en regardant par la fenêtre, pour constater le ciel
présent ?
Non, car je le sais sans cela.
Suis-je convaincu que mon savoir est correct ?
Oui. Même si je ne saurais dire dans
l'immédiat comment,pourquoi.
Que veut dire le mot "ciel" ?
Cela désigne ce qui se trouve en l'air, qui
n'est pas sur terre. (Il me faudrait un dictionnaire)
À partir de quel point, quelle limite,
désigne-t-on le "sur terre" de "dans le ciel" ?
Euh...je ne sais pas. Une limite, une hauteur
en kilomètre ? Une densité en dioxyde de carbone ?
Qu'entend-on par "existe" ?
...sans le ciel, il n'y aurait pas de
protection contre les rayons du soleil. Non ? Pas de stock
d'oxygène ? Le ciel n'est pas une entité propre, mais
c'est le terme qui regroupe un ensemble de choses.
Quelles choses ?
Euh....c'est trop long à énumérer !
Il n'est pas souhaité donner une réponse juste
en se prouvant par une science ou un raisonnement logique
que "le ciel existe", il est question ici de découvrir la consistance
de son savoir.
Questionner, cela peut-être :
- se rendre compte que notre savoir repose sur d'autres
savoir et ainsi de suite.
- aller farfouiller dans les abysses de nos croyances.
- transposer le doute (peur) en doute (force).
Je
dispose de plusieurs méthodes de questionnement,
pour apprendre à "déconstruire sainement". Intéressé
?
Découvrir
que l'on ignorait que l'on savait
En apparente opposition avec la
démarche qui consiste à déconstruire son
savoir, il est une connaissance qui
apporte des explications : l'ignorance.
Dans la démarche philosophique que j'ai entrepris au fil du
temps, j'ai comprit :
- qu'être dans un état spécifique (une
disposition particulière de l'esprit) amène des découvertes
différentes, selon la nature de cet état.
- qu'il se pouvait que déconstruire son savoir mène à une sensation
étrange : se sentir vide, bête, creux.
Par exemple : respirer.
Je ne me pose jamais la question : sais-je respirer ? C'est
un réflexe que j'ai depuis ma naissance.
Il m'est impossible de dire : j'ignore que je respire. Car
je ressens ma respiration lorsque je cours plus vite que
d'habitude, que j'avale de travers ou que j'ai un méchant
rhume.
Questionner mon savoir permet de mettre en focalisation des
savoirs subtiles, propre à ceux contenus dans mes réflexes
quotidiens.
Respirer : je sais le faire. Je sais
aussi que je n'en ai pas conscience (la
plupart du temps).
Je sais donc quelque chose maintenant :
c'est que je sais ne pas avoir conscience de savoir
respirer.
Un état spécifique dont je parlais plus haut : être
disposé à découvrir (des choses). Cela me permet de
mettre le doigt sur un élément précis lors de la
déconstruction de mon savoir, et d'en tirer un "nouveau"
savoir : j'ignorais que je savais.
Maintenant,
comment démêler la déconstruction et la découverte du
savoir ? Que faut-il en faire ? Peut-être pourrais-je
entreprendre cela avec vous ?
|
|
|
|